L'Artois
Le sort de l'Artois est intimement lié à celui de la Flandre. Leurs deux Histoires commenceront à
diverger vers la fin du XIIème siècle, époque au cours de laquelle, le comté de Flandre sera amputé de l'Artois.
La totalité de ce territoire est devenu français en 1678, bien qu'une très grande partie l'était déjà depuis 1659.
Audomarois
Cette terre artésienne est bornée au nord-ouest
par l'Ardrésis, au nord par le Pays de Bredenarde, au nord-est
et à l'est par la Flandre, au sud par le reste de l'Artois, à
l'ouest par le Boulonnais. Cette terre est française depuis 1678.
Saint-Omer
-
Ville située à 40 Km au sud-est de Calais, 63 Km au nord/nord-ouest
de Lille et 231 Km au nord de Paris. Des traces de l'âge de bronze
y ont été découvertes. Son histoire commence au VIIème
siècle lorsque Audomar (Omer) reçoit une terre
située à Sithiu, où il fait érigé deux
églises et un monastère. C'est en ce lieu que mourut le
dernier roi mérovingien Childéric III en 752. Au IXème
siècle, devenue une vaste agglomération, le comte de Flandre
fait construire un château pour défendre son territoire contre
les normands. Cette châtellenie voit se développer une florissante
industrie et un commerce de la draperie qui la rendent célèbre
durant tout le Moyen Age. La ville passe sous diverses dominations par
le jeu des mariages et des guerres. Elle dépendait du comté
de Flandre jusqu'en 1180, du royaume de France jusqu'en 1237, puis du
comté d'Artois. Elle sera unie au duché de Bourgogne avant
de revenir à la maison d'Autriche. En 1519, elle fait partie de
l'empire Romain Germanique de Charles-Quint. Saint-Omer sera prise le
20 avril 1777 et deviendra officiellement français en 1678. Sous
la Révolution, son nom est changé en Morin-La Montagne.
Pendant la seconde guerre mondiale, la ville était un centre important
de l'aviation allemande. Pour cette raison, elle subira de lourds dommages
lors des bombardements alliés dont le plus meurtrier se déroula
le 13 mai 1943. Elle sera libérée le 5 septembre 1944 par
une division polonaise. Son nom vient de son fondateur Saint-Omer.
Durant la Révolution, la ville a été rebaptisée en Morin-la-Montagne.
Alquines
-
Village situé à 12 Km au sud d'Ardres et 19 Km à l'ouest de Saint-Omer. Rattaché de nos jours au canton de Lumbres.
Il semble relativement ancien puisqu'il était connu par sa voie romaine, l'Alekina, qui le traversait.
Cette commune a été longtemps attachée au diocèse de Thérouanne. Les prélats y avaient une maison
de campagne dès le VIIème siècle. De part sa situation géographique, Alquines a été souvent le théâtre
de nombreux combats, notamment lors des invasions normandes du IXème siècle, ainsi qu'au cours de la guerre de Cent ans où un fort
avait été construit sur son territoire pour contenir les anglais, il a été détruit au XVIème siècle.
Audrehem
-
Village situé à 13 Km au sud d'Ardres et 23 Km au nord-ouest
de Saint-Omer. Rattaché de nos jours au canton d'Ardres. Mentionné
pour la première fois en 846, son nom serait dérivé
du germanique Aldom Haim : près du vieil établissement.
Avroult
-
Village situé à 18 Km au sud-ouest de Saint-Omer. Rattaché de nos jours
au canton de Fauquembergues. Avroult était à l'origine un hameau de Merck-Saint-Liévin.
Le 17 mai 1790, le hameau s'est constitué en municipalité mais elle sera ignorée.
La commune sera officiellement créée par ordonnance royale le 8 juin 1834.
Mentionné pour la première fois en 1139, son nom serait dérivé
du germanique Afar Hulta : derrière le bois.
Bayenghem-Lès-Eperlecques
-
Village situé à 15 Km au nord-ouest de Saint-Omer. Ancien domaine des comtes de
Guînes. La seigneurie fut vendue en 1432 aux chartreux du Val Sainte-Aldegonde. Mentionné pour la première fois vers 850,
son nom serait dérivé du germanique Baginga haim : établissement des descendants de Bago.
Bléquin
-
Village situé à 23 Km au sud-ouest de Saint-Omer. Rattaché
de nos jours au canton de Lumbres. Des vestiges préhistoriques
et antiques y ont été découverts. Cette ancienne
seigneurie possédait autrefois un château construit au XIIIème
siècle. Mentionné pour la première fois
en 1200, son nom serait supposé être celui du Germain Bellokin
(le Petit Bello); alors il viendrait du gallo-romain Bellicinium : ferme de Bellicinius.
Clerques
-
Village situé à 12 Km au sud d'Ardres et 27 Km au nord-ouest
de Saint-Omer. Rattaché de nos jours au canton d'Ardres. Des vestiges
préhistoriques et antiques y ont été découverts. Mentionné pour la première fois en 1127, son nom serait
dérivé du gallo-romain Clariacum : possession de Clarius.
Coulomby
-
Village situé à 21 Km à l'ouest de Saint-Omer. Rattaché de nos jours au canton de Lumbres. Le village
fut assiégé en 1595. Mentionné pour la première fois en 1194 sous la forme Columbi,
son nom serait dérivé du gallo-romain Columbiacum : possession de Colombius.
Coyecques
-
Village situé à 20 Km au sud de Saint-Omer. Mentionné pour la première fois en 844, son nom serait
dérivé du gallo-romain Coiacum : possession de Coius.
Eperlecques
-
Village situé à 11 Km au nord-ouest de Saint-Omer. Ancienne châtellenie des
comtes de Flandre, des comtes de Boulogne et des comtes d'Artois. Durant la seconde guerre mondiale, les allemands installent
près du village des bases de lancement pour leurs fusées explosives : les V1 et V2.
Mentionné pour la première fois vers 821, son nom serait
dérivé du gallo-romain Spuriliacum : possession de Spurilius.
Escoeuilles
-
Village situé à 27 Km à l'ouest de Saint-Omer.
Rattaché de nos jours au canton de Lumbres.
Mentionné pour la première fois en 1084, sous le nom de Seules.
Haut-Loquin
-
Village situé à 17 Km au sud d'Ardres et 24 Km à l'ouest
de Saint-Omer. Haut-Loquin s'oppose au Bas-Loquin, hameau de la commune
et de celle d'Audrehem. Rattaché de nos jours au canton de Lumbres. Mentionné pour la première fois en 1156, son nom, issu du
germanique, serait le diminutif en "-kin" de lauha : bois sur terre sablonneuse élevée (au-dessus des marais).
Le village se trouve près d'une des sources de la Hem.
Ledinghem
-
Village situé à 28 Km au sud-ouest de Saint-Omer. Rattaché
de nos jours au canton de Lumbres. Il y avait autrefois un château : une motte de 5 m de haut entourée de fossés. Le choeur
de son église a été construit en 1630. Mentionné
pour la première fois en 1156, son nom serait dérivé
du germanique Leudinga haim : établissement des descendants
de Leudo.
Leulinghem
-
Village situé à 11 Km à l'ouest de Saint-Omer. Rattaché
de nos jours au canton de Lumbres. Mentionné pour la première
fois en 884, ce nom serait dérivé du germanique Launinga
haim : établissement des descendants de Launo.
Lumbres
-
Ville située à 12 Km à l'ouest/sud-ouest de Saint-Omer. Cette ville fut autrefois fortifiée d'un rempart de terre, de
diverses portes et d'un château fort dont les fondations furent jetées
au XIème siècle. La commune subit d'importantes destructions
pendant la guerre 1940-1945. Elle fut à cette époque, un
grand foyer de résistance. En 1026, ce lieu était originairement
nommé d'après un certain Laurentius, probablement
le propriétaire gallo-romain. Elle est citée sous le nom
de Lumeres en 1118.
Mentque-Norbécourt
-
Village situé à 13 Km au sud-est d'Ardres et 15 Km au nord-ouest
de Saint-Omer. Rattaché de nos jours au canton d'Ardres. Mentionné
pour la première fois en 867, le nom de Mentque serait dérivé
du gallo-romain Mintiacum : possession de Mintius. Le village
de Norbécourt fut joint à celui de Mentque par une ordonnance
royale du 29 septembre 1819.
Rebergues
-
Village situé à 13 Km au sud d'Ardres et 30 Km à l'ouest
de Saint-Omer. Ancienne seigneurie. Rattaché de nos jours au canton
d'Ardres. Mentionné pour la première fois en 1119 sous la
forme de Rosberge, la deuxième partie du nom serait dérivé
du germanique berga : mont, sa première partie semble
plus nébuleuse, peut-être que le nom de ce village signifierait
"Mont Rouge".
Renty
-
Village situé à 22 Km au sud-ouest de Saint-Omer. Rattaché
de nos jours au canton de Fauquembergues. La commune a été
ravagée plusieurs fois par les normands, brûlée par
les audomarois et a été temporairement anglaise. Henri II, roi de France y défit les espagnols le 13 août 1554. Son
château fut détruit en 1638 par les français. Mentionnée
pour la première fois au XIème siècle, ce nom serait
dérivé du gallo-romain Rentiacum : possession de Rentius.
Ruminghem
-
Commune située à 18 Km au nord-est de Saint-Omer. Rattachée
de nos jours au canton d'Audruicq. Il y avait autrefois un château qui appartenait à la maison des Fiennes
et qui fut détruit en 1220. Mentionnée pour la première fois en 844, ce nom serait
d'origine germanique Ruminga haim : établissements des descendants de Rumo.
Thiembronne
-
Village situé à 26 Km au sud-ouest de Saint-Omer. Ancienne
baronnie du comté de Boulogne, rattaché de nos jours au
canton de Fauquembergues. Son château fut détruit en 1595
par le baron d'Auchy et ses soldats espagnols. Mentionnée pour
la première fois en 1079, ce nom d'origine flamande signifierait
source (en flamand : bron) entourée d'osiers (en flamand
: teen(wilg)).
Tournehem
-
Village situé à 9 Km au sud-est d'Ardres et 19 Km au nord-ouest
de Saint-Omer. Ancienne châtellenie du comté de Guînes. Rattaché de nos jours au canton d'Ardres.
Cette commune était espagnole, elle est redevenue française en 1678. Dans son église
reposaient les restes du Grand Bâtard de Bourgogne, le demi-frère
de Charles Le Téméraire. La cité a été
détruite plusieurs fois, suite à des raids français
venus d'Ardres en 1542, 1555, 1595 et 1674. Ce dernier raid a été
fatal pour l'église. Jeanne-Antoinette Poisson dit Madame de Pompadour
a habité quelques temps à Tournehem. En effet, elle était
avant de devenir la maîtresse du roi de France Louis XV, l'épouse
du neveu d'un fermier général qui avait sa résidence
dans cette commune. Mentionnée pour la première fois en
877, son nom serait dérivé du germanique thurnu :
arbuste épineux planté comme arbre frontalier, au lieu d'une
borne et haim : établissement.
Tournehem-Guémy
-
Guémy a été un village à part entière, il est devenu un hameau de Tournehem en 1964.
Sur une colline environnante, il y avait autrefois un lieu de culte des druides gaulois. Au IIIème siècle,
l'empereur romain Septime Sévère y fit camper son armée avant de se rendre en Angleterre. Au XIIIème
siècle, une chapelle a été érigée sur cette hauteur par Robert Ier, comte d'Artois.
Elle était dédiée à Notre-Dame. Lorsque Louis IX fut canonisé, elle fut dédiée
à Saint-Louis. Vers 1470, une nouvelle chapelle est construite par le Bâtard de Bourgogne. Elle subit, ainsi que le village,
les guerres franco-espagnoles du XVIème siècle. Mentionné pour la première
fois vers 860, le nom de Guémy serait dérivé du gallo-romain
Wimiacum : possession de Wimo.
Pays de Bredenarde
Ce territoire est borné au nord-ouest par le Calaisis, au nord par le Pays de Langle, à l'est par la Flandre, au sud
par le reste de l'Artois et au sud-ouest par l'Ardrésis. Le Pays
de Bredenarde doit son nom à un ancien village du même nom
disparu depuis longtemps. Bredenarde vient du flamand breed : large,
ample et aerde : terre. Le Pays de Bredenarde est définitivement
français depuis 1659.
Audruicq
-
Chef lieu de canton, situé à 23 Km au sud-est de Calais, à 25 Km au nord-ouest de Saint-Omer et à 9 Km au nord-est
d'Ardres. Cette petite ville, ancienne châtellenie du comté
de Guînes, possédait jadis une forteresse. Elle subit les
aléas des guerres multiples qui sévissaient dans la région
et fut prise à plusieurs reprises, mais le plus souvent les
belligérants ne purent s'y maintenir. Toute fois depuis son origine, elle fut d'abord flamande, puis franco-artésienne (1211 - 1352),
anglaise (1352 - 1377), française (1377 - 1435), bourguignonne (1435 - 1477), française (1477 - 1529), espagnole (1529 - 1659).
Elle revient définitivement dans le giron de la France en 1659
grâce au traité des Pyrénées, confirmé
en 1678 par le traité de Nimègue. Mentionné pour
la première fois en 1109, son nom serait dérivé du
germanique aldar wîk : le vieil établissement.
Nortkerque
-
Village situé à 5 Km à l'ouest d'Audruicq. Les troupes
françaises du roi Henri IV pillèrent son église en
mars 1595. Mentionné pour la première fois en 1084, son
nom vient du flamand, il signifie Eglise du Nord.
Polincove
-
Village situé à 6 Km au sud/sud-est d'Audruicq. Ancienne
baronnie du comté de Guînes, Polincove possédait deux
forts depuis 1198, l'un était qualifié de baronnie de Zeltun, et l'autre , tout d'abord nommé fort du Nouveau-Moulin,
fut appelé fort Saint-Jean en 1638. Le village subit les aléas des guerres
multiples. En mai 1595, les français pillèrent son église, et un détachement de la garnison d'Ardres vint y faire une
incursion le 16 mai 1637. Le 23 juin 1638, il est pris d'assaut par les espagnols. Le 8 juillet 1638 eut lieu la bataille de Polincove, qui fut
remarquable par la nombreuse cavalerie qui s'y trouva engagée. Après plusieurs heures de lutte acharnée, les belligérants
se séparèrent sans aucun résultat décisif ne fut atteint. En 1677, après la reddition de Saint-Omer,
les deux forts furent rasés. Mentionné pour la première
fois en 1069, son nom serait dérivé du germanique Pollinga
hofa : métairie des descendants de Pollo.
Zutkerque
-
Village situé à 5 Km au sud/sud-ouest d'Audruicq. Il y avait
jadis à Zutkerque, dit-on, une maison de Templiers. Ce village
possédait autrefois un château fort, existant du temps de
Jules César, il avait le nom de Promontoire. En 1396, Philippe
le Hardi, duc de Bourgogne logea au château. Les anglais l'occupaient
en 1405. Louis XI en 1477 et le roi d'Angleterre Henri VII en 1488, s'en
emparèrent. Finalement en 1542 les français s'en rendirent
maître et le détruisirent entièrement. En mai 1595, l'église du village fut pillée par les français.
Le 7 août 1635, un corps de troupe espagnol, venu de Saint-Omer, s'empara de la commune. En 1638, les français s'emparèrent
de nouveau du village. Mentionné pour la première fois en 1084, son nom vient du flamand, il signifie Eglise du Sud.
Pays de Langle
Ce territoire est borné au nord/nord-est par
la Flandre, au sud par le Pays de Bredenarde, et au nord/nord-ouest par
le Calaisis. Il est composé en quatre communautés d'habitants : Saint-Folquin, Sainte-Marie-Kerque, Saint-Nicolas et Saint-Omer-Capelle.
Il a été gagné sur les eaux vers l'An Mil. Il appartenait
à la châtellenie de Bourbourg, puis au début du XIIIème
siècle, il fut annexé à l'Artois. Après la conquête anglaise du
Calaisis vers 1347, cette contrée frontalière était
possédée partiellement par les anglais, les français
et les espagnols en fonction du sort des armes. Le Pays de Langle est
définitivement français depuis 1659. Il est rattaché
de nos jours au canton d'Audruicq.
Saint-Folquin
-
Village situé à 10 Km au nord/nord-est d'Audruicq. Après
la prise du Calaisis par les anglais en 1347, on construisit sur ce territoire,
possédé partiellement par les français, les anglais
et les espagnols, deux forts pour la défense réciproque
de chaque portion conquise : le fort d'Hénuin et celui des Bayettes. En 1558, les anglais sont chassés de la région.
En 1642, les deux forts sont entièrement restaurés par les français. De 1643 à 1657, ils passèrent tour à tour
entre les mains des français et des espagnols. Ils furent rasés en 1677 après la prise de Saint-Omer et la fin de la menace espagnole.
Mentionné pour la première fois en 1113, son nom vient que les moines-fondateurs de la paroisse ont dédié leur oratoire
à Saint-Folquin, évêque de Thérouanne en 817.
Durant la Révolution, Saint-Folquin a été rebaptisée en Le Bas-Morin.
Saint-Nicolas sur l'Aa / Sainte-Marie-Kerque
-
Hameau du village de Sainte-Marie-Kerque situé à 8 Km au
nord-est d'Audruicq. Le 12 juin 1595, un combat s'est déroulé
sur son territoire, des maraudeurs et des affameurs des garnisons d'Ardres
et de Calais furent massacrés par les espagnols de Gravelines.
Le 4 août 1639, par un bref combat de trois heures, une armée
française fut victorieuse des espagnols . En 1642, ces derniers
sont définitivement chassés du village par les troupes françaises. Le 20 mars 1822, Saint-Nicolas est rattaché
au village de Sainte-Marie-Kerque. Mentionné pour la première fois en 1114, son nom vient
du saint-patron de l'église.
Durant la Révolution, Saint-Nicolas sur l'Aa a été rebaptisée en Libre-sur-Aa.
Saint-Omer-Capelle
-
Village situé à 8 Km au nord d'Audruicq. Il y avait autrefois
trois forts sur ce territoire dont le plus important se nommait le fort
Rebut. De 1607 à 1644, ces bastions furent pris tour à
tour par les espagnols et les français. Ces forts seront détruits
en 1644 après le départ des espagnols. Mentionné
pour la première fois en 1117, son nom vient que la paroisse fut
fondée par des moines provenant de l'abbaye Saint-Bertin à
Saint-Omer, et qui y construisirent une église.
Durant la Révolution, Saint-Omer-Capelle a été rebaptisée en La Barrière.
Pays d'Artois/Pays de Lalloeu
Ce territoire est situé dans la partie nord-est de l'Artois à proximité de la Flandre.
Le Pays de Lalloeu signifiait pays libre, en effet il jouissait de franchises et d'immunités.
Il comprenait quatre communes : Fleurbaix, Sailly, La Gorgue et Laventie.
Aujourd'hui ces communes ont rejoint la communauté du Pays d'Artois comprenant
La Couture, Locon, Vieille-Chapelle, Richebourg, Fleurbaix, Laventie, Lestrem, Lorgies, Neuve-Chapelle, Sailly-sur-la-Lys.
Le Pays d'Artois est définitivement français depuis 1659.
Fleurbaix
-
Située à 19 Km au nord-est de Béthune et à 16 Km à l'ouest de Lille,
la commune de Fleurbaix constitue une sorte d'enclave du département du Pas-de-Calais dans celui du Nord.
Sa position géographique l'a régulièrement placé au coeur des batailles.
Fleurbaix fut le cadre de violent combat entre Flamands et Français en 1347; une frontière y séparait la France
et l'Espagne en 1659; lors de la Première Guerre Mondiale, Fleurbaix fut quasiment détruite, ce qui lui a valu
la Croix de Guerre et la présence de quatre cimetières militaires britanniques sur son sol.
En effet, la commune a été longtemps aux mains des troupes britanniques avant de tomber dans celles des soldats allemands.
Elle a été libérée en septembre 1918.
Le nom de Fleurbaix viendrait du flamand Vliet : qui flue et se change en fleur, et du suffixe Baix venant aussi du flamand Becke qui
veut dire fossé, grand ruisseau.
Lorgies
-
Village situé à 10 Km à l'est de Béthune et à 20 Km au sud-ouest de Lille.
Des vestiges de l'époque romaine y ont été découverts.
Mentionnée en 966 sous la forme Lorgiac, son origine est incertaine, plusieurs possibilités ont été
émises :
soit un terme du Moyen Age signifiant loge, hutte;
soit un terme rappelant une culture de l'orge; soit une origine celtique signifiant bornes du champ de malheur en référence
à une bataille sanglante qui eut lieu sur son territoire.
Pays de La Lys romane
Ce territoire est situé au centre de l'Artois le long de la rivière de la Lys et correspond au secteur de Lillers.
Il est composé des communes suivantes : Allouagne, Ames, Amettes, Auchy au Bois, Bourecq, Busnes, Burbure, Calonne sur la lys, Ecquedecques,
Ferfay, Gonnehem, Ham en Artois, Lespesses, Lières, Lillers, Mont Bernanchon, Norrent Fontes, Robecq, Saint Floris, Saint Venant et Westrehem.
Le Pays de La Lys romane est définitivement français depuis 1659.
Calonne sur Lys
-
Village situé à 11 Km au nord-est de Lillers et à 10 Km au nord de Béthune.
Il y avait autrefois un ancien prieuré de l'abbaye d'Ypres. Les armées françaises du Maréchal
de Turenne y sont passées en 1657.
Bruaysis
Ce territoire est situé au centre de l'Artois et correspond au secteur de Bruay-La Buissière.
Il est composé des communes suivantes : Auchel, Bajus, Barlin, Beugin, Bruay-La-Buissière, Calonne-Ricouart, Camblain-Châtelain,
Cauchy-à-la-Tour, Caucourt, La Comté, Diéval, Divion, Estrée-Cauchy, Fresnicourt-le-Dolmen, Gauchin-le-Gal,
Gosnay, Haillicourt, Hermin, Hersin-Coupigny, Hesdigneul-les-Béthune, Houchin, Houdain, Lozinghem, Maisnil-les-Ruitz, Marles-les-Mines,
Ourton, Rebreuve-Ranchicourt et Ruitz. Le Bruaysis est définitivement français depuis 1659.
Bruay-La Buissière
-
Ville située à 9 Km au sud-ouest de Béthune, à 42 Km au sud-est de Saint-Omer et à 31 Km au sud-ouest d'Arras.
Anciennement Bruay-en-Artois, elle fusionne avec Labuissière en 1988.
Bruay était à l'origine un village. Au cours de la guerre de cent ans en juin 1380, il va
être occupé par une armée anglaise sous les ordres du Duc de Buckingham.
Le château de Labussière fut la résidence des seigneurs de Béthune
au XIIIème siècle, puis des comtes de Namur et du duc de Bourgogne.
En 1522, il fut assiégé et détruit, puis à nouveau pillé par les Français en 1543.
Le château sera livré au pillage et à la démolition en 1789.
La découverte de la houille en 1852, va bouleverser complètement son existence.
Le village va devenir une ville des plus importantes du département.
A partir de 1855, le gisement houiller est mis en exploitation.
Bruay connaît pareillement aux villes voisines, une expansion démographique impressionnante.
C'est au début du XXème siècle que la ville atteint le paroxysme de sa croissance.
Bruay fit activement partie de la Résistance en 1939/45.
Mentionné pour la première fois vers 975 sous le nom de Bruhaium, il faut attendre 1127 pour que cette commune
apparaisse régulièrement dans les écrits.
La signification de Bruay donne des origines différentes mais toutes se rapportent à l'eau.
Le teuton Brug - Bruch signifie pont mais Broeck en flamand signifie marais.
Il se peut que Bruay veuille dire ville sur l'eau ou près de l'eau.
Pays des 7 Vallées
Cette terre est située dans la partie sud-ouest de l'Artois.
Elle est composée des communes suivantes : Aix-en-Issart, Ambricourt, Aubin-Saint-Vaast, Auchy-les-Hesdin, Avondances, Azincourt,
Béalencourt, Beaurainville, Blangy-sur-Ternoise, Blingel, Boisjean, Boubers-les-Hesmond, Bouin-Plumoison, Brévillers, Brimeux,
Buire-le-Sec, Campagne-les-Hesdin, Canlers, Capelle-les-Hesdin, Caumont, Cavron-Saint-Martin, Chériennes, Contes, Coupelle-Neuve,
Coupelle-Vieille, Crépy, Créquy, Douriez, Eclimeux, Embry, Fillièvres, Fresnoy, Fressin, Fruges, Galametz,
Gouy-Saint-André, Grigny, Guigny, Guisy, Hesdin, Hesmond, Hézecques, Huby-Saint-Leu, Incourt, La Loge, Labroye, Le Parcq,
Le Quesnoy-en-Artois, Lebiez, Lespinoy, Loison-sur-Créquoise, Lugy, Maintenay, Maisoncelle, Marant, Marconne, Marconnelle, Marenla,
Maresquel-Ecquemicourt, Marles-sur-Canche, Matringhem, Mencas, Mouriez, Neulette, Noyelles-les-Humières, Offin, Planques, Radinghem,
Raye-sur-Authie, Regnauville, Rimboval, Rollancourt, Roussent, Royon, Ruisseauville, Sains-les-Fressin, Saint-Denoeux, Sainte-Austreberthe,
Saint-Georges, Saint-Rémy-au-Bois, Saulchoy, Sempy, Senlis, Torcy, Tortefontaine, Tramecourt, Vacqueriette-Erquières, Verchin,
Vieil-Hesdin, Vincly, Wail, Wambercourt, Wamin et Willeman.
Le Pays des 7 Vallées est officiellement français depuis 1659.
Fressin
-
Village situé à 12 Km au nord d'Hesdin, à 40 Km au
sud-ouest de Saint-Omer et à 65 Km au nord-ouest d'Arras. Autrefois, il y avait un château construit au XVème siècle,
résidence principale des seigneurs de Créquy. Après avoir appartenu à la France, l'Artois se trouvait aux mains des
espagnols. Les Créquy qui avaient tenu à rester français, étaient donc en terre ennemi.
Les français s'acharnèrent à reconquérir le pays. Pendant plus d'un demi-siècle, les armées françaises
affrontèrent les Impériaux et leurs alliés anglais en une suite de batailles, sièges et coups de mains. Le château
faillit être détruit par les anglais en 1522 mais l'assaut fut repoussé. En février 1525, les espagnols s'en emparent.
Les français le récupèrent en 1544, le perdent en 1552. En 1639, les troupes françaises conquièrent le pays.
Mais en 1658 une révolte soutenue par les espagnols devait être fatale au vieil édifice. Tous les châteaux environnants furent
détruits à l'explosif. Fressin fut chef-lieu de canton de 1790 à 1802. Ce village fut
la patrie de Georges Bernanos qui y passa sa jeunesse.
