Ce canton du Pas-de-Calais est borné au nord/nord-ouest par le Calaisis, au nord-est par le Pays de Bredenarde, au sud par l'Artois, à l'ouest par le Boulonnais. Ancienne possession des comtes de Guînes, vassaux des comtes de Flandre. L'Ardrésis correspond à la partie du comté de Guînes qui a été conquise par les anglais en 1347 en même temps que Calais, mais qui a été récupéré par les armées françaises en 1377. Ce territoire est français depuis 1482, malgré un petit aparté anglais d'une année en 1492, un autre anglo-espagnol de sept ans (1522-1529) et un autre espagnol de deux ans (1596-1598).

Ardres 

• Chef lieu de canton, situé à 17 Km au sud-est de Calais, à 20 Km au nord-ouest de Saint-Omer. Cette ancienne place forte, châtellenie du comté de Guînes, fut créée vers 1046. La dynastie des seigneurs d'Ardres est associée à celle des comtes de Guînes, elle prend part à la conquête de l'Angleterre, aux premières croisades, à la bataille de Bouvines en 1214 dans les rangs de l'armée française. Cette place a été occupée par les français, les anglais, les bourguignons (de Flandre) et les espagnols. Prise par les anglais en 1360, puis reprise par les français en 1377, ce bastion avancé de la France devant Calais, partagea avec Guînes, les honneurs des rencontres princières, notamment l'entrevue de 1520 entre François I^er et Henri VIII d'Angleterre dans le Camp du drap d'or, dans une plaine à égale distance d'Ardres et de Guînes. Ardres a subit de nombreux sièges ,  la ville a perdu son caractère militaire, suite à la démolition des ces fortifications de Vauban au XIX^ème siècle. Mentionnée pour la première fois en 1070, Ardres est dérivé du germanique arda : plaine spacieuse et herbeuse.

• Village situé dans une vallée, à 13 Km au sud-ouest d'Ardres. Rattaché de nos jours au canton de Guînes. Il y avait une des douze baronnies de l'ancien comté de Guînes, dont le château, monument de la féodalité, fut démoli à la révolution. Il fut occupé par les anglais de 1352 à 1377. La seigneurie d'Alembon fut érigée en marquisat en 1650. Ce village est mentionné pour la première fois en 1073.

• Village situé dans une plaine fertile à 2,5 Km au sud-est d'Ardres. Ancienne pairie du comté de Guînes. En 1492, le roi d'Angleterre s'empara du village qu'il rendit aux français la même année par le traité d'Etaples. Mentionné pour la première fois en 1084, son nom serait dérivé du germanique altingas : possession des descendants d'Alto.

• Village situé à 15 Km au sud/sud-ouest d'Ardres. Rattaché de nos jours au canton de Desvres. Il était autrefois une ancienne seigneurie relevant des prêtres de l'Oratoire. Mentionné pour la première fois en 1121, son nom serait dérivé du germanique Baginga haim : possession des descendants de Bago.

• Hameau de la commune d'Ardres, situé à 2 Km au nord de cette ville. Il est mentionné en 1725. Par une loi du 31 décembre 1792, Bois-en-Ardres obtient de gérer son Etat Civil sur des registres différents de ceux d'Ardres.

• Village situé dans une vallée étroite à 11 Km au sud d'Ardres. Ancienne seigneurie du comté de Guînes, elle relevait de l'autorité de la châtellenie d'Ardres. Mentionné pour la première fois en 1069, son nom serait dérivé du germanique boningas : possession des descendants de Bono.

• Village situé sur un sol élevé, sec et boisé, à 8 Km au sud/ouest d'Ardres. Ancienne seigneurie du comté de Guînes jusqu'au traité de Brétigny en 1360. Il y avait autrefois un château fort construit vers 1205 par Arnoul II, onzième comte de Guînes. Le roi de France, Philippe-Auguste, et son allié Renaud de Dammartin, comte de Boulogne, le firent raser en 1209. En 1352, les troupes françaises de Saint-Omer et anglaises de Calais s'y affrontèrent avec acharnement. L'histoire fait mention de d'Assonville, baron de Bouquehault, secrétaire de Charles Quint, comme ayant fait de curieuses recherches sur les antiquités du pays, en effet des vestiges gallo-romains y ont été découverts. Mentionné pour la première fois en 1084, son nom signifie "hêtraie", il serait dérivé du germanique bôko  : hêtre et hulta : bois, forêt.

• Village situé dans une vallée boisée à 19 Km au sud d'Ardres. Rattaché de nos jours au canton de Lumbres. Ancienne pairie du comté de Guînes. Il y avait autrefois un château, qui monument de la féodalité, fut démoli à la révolution. Son dernier propriétaire fut le marquis de Courtebourne. Le village fut entièrement détruit au cours d'un incendie en 1876. Mentionné pour la première fois en 1145, son nom serait dérivé du germanique Bobilinga haim : établissement des descendants de Bobilo.

• Village situé à 2 Km au sud-ouest d'Ardres. Ancienne seigneurie du comté de Guînes, elle relevait de l'autorité de la châtellenie d'Ardres. Mentionné pour la première fois en 1084, son nom serait d'origine germanique braêman : ronceraie.

• Ferlinghen était un petit village situé à 2 Km au sud-ouest d'Ardres. Depuis 1801,  il est un hameau du village de Brêmes. Ancienne seigneurie du comté de Guînes, elle relevait de l'autorité de la châtellenie d'Ardres. Mentionné pour la première fois en 1066, son nom serait dérivé du germanique eburilinga haim : établissement des descendants d'Eburilo.

• Village situé dans une vallée boisée à 11 Km au sud-ouest d'Ardres. Le pèlerinage de Saint-Erasme y était naguère suivi. Rattaché de nos jours au canton de Guînes. Mentionné pour la première fois en 1016, son nom serait dérivé du germanique Hildibaldinga haim : établissement des descendants de Hildibald.

• Village situé à 11 Km au sud-ouest d'Ardres. Des tombes gallo-romaines y ont été découvertes. Petite seigneurie jusqu'au XIV^ème siècle. Rattaché de nos jours au canton de Guînes. Mentionné pour la première fois en 830, son nom serait dérivé du germanique Hugininga haim : établissement des descendants de Hugues.

• Village dans une plaine fertile, situé à 6 Km au sud-ouest d'Ardres. Ancienne seigneurie du comté de Guînes. Mentionné pour la première fois en 1084, son nom serait dérivé du germanique saxon Landaharinga tûn : ferme de Landahari.

• Village situé dans une vallée au pied d'une colline boisée, à 9 Km au sud-ouest d'Ardres. Rattaché de nos jours au canton de Guînes. Ancienne baronnie du comté de Guînes. Autrefois, cette commune possédait une riche abbaye fondée en 1131 : Notre Dame de Licques. Cette dernière attira la convoitise des anglais en 1492, mais surtout celle des espagnols qui la ravagèrent en 1674, en représailles des raids français sur Tournehem. Cette commune est renommée pour la qualité de sa volaille. On y élève, en particulier, dindes et dindons depuis plus de cinq siècles. C'est en effet, à la fin du XV^ème siècle que ces bizarres volatiles font leur apparition en Europe, débarqués par les navigateurs. Les moines de l'abbaye en pratiquèrent l'élevage les premiers en 1560. Mentionné pour la première fois en 1066, le nom de ce village serait peut-être issu de Liscae villa : ferme de Liscus.

• Les Ecottes constituent un hameau au nord de Licques. Mentionné pour la première fois en 1164.

• Village situé à 4 Km au sud/sud-est d'Ardres. Sur son territoire, il y avait jadis, dépendant du comté de Guînes, la baronnie de Cresèques, la pairie de Lortbarne (relevant de l'autorité de la châtellenie d'Ardres), les seigneuries d'Estienbecque et de Saint-Martin. Louis XIV est venu séjourner dans ce village. Mentionné pour la première fois en 857.

• Village situé dans une plaine très fertile, à 4 Km au sud-est d'Ardres. Ancienne seigneurie du comté de Guînes, elle relevait de l'autorité de la châtellenie d'Ardres. Sur ses terres, le château de la Montoire servait à surveiller Calais et les abords de Saint-Omer. il a été détruit en 1542. Mentionné pour la première fois en 1084, son nom serait dérivé du germanique niwialho : le lieu situé bas.

• Village situé à 5 Km à l'Ouest d'Ardres. Sur son territoire, il y avait jadis une seigneurie dépendant de la châtellenie d'Ardres. Mentionné pour la première fois en 1069, son nom serait dérivé du germanique Rodilinga haim : établissement des descendants de Rodilo.

• Village situé dans une vallée boisée près de Licques, à 12 Km au sud-ouest d'Ardres. Rattaché de nos jours au canton de Guînes. Ancienne seigneurie du comté de Guînes. Sur son territoire, il y a une plaine appelée : Mort-Camp, suite à une terrible bataille qui s'y déroula en 1218, des français contre des flamands et des artésiens. Le combat fut si acharné qu'il resta à peine assez de survivants pour enterrer les morts. Mentionné pour la première fois en 1084, son nom serait dérivé du germanique Sava(rik)inga haim : établissement des descendants de Savo ou Savarik.

• Village situé à 16 Km au sud-ouest d'Ardres dans une vallée boisée. Rattaché de nos jours au canton de Lumbres. Ancienne pairie du comté de Guînes. Le 3 mars 1645, le duc d'Orléans, commandant de l'armée de Flandre, y a établi son quartier général. De 1650 à 1653, le territoire de Surques n'a pas pu être cultivé, ayant toujours été occupé par différentes armées. Mentionné pour la première fois en 1084.

• Village situé à 8 Km au sud-est d'Ardres. Ancienne seigneurie du comté de Guînes, elle relevait autrefois de l'abbaye d'Ardres. Zouafques fut brûlé en 1213 par les troupes flamandes et boulonnaises. Mentionné pour la première fois en 1084, son nom serait dérivé du gallo-romain Swabiacum : possession du Souabe.